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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 10:39
 Discussion au coin du feu :
Le Plan de Redressement : Réflexions sur les Cent Jours

Franklin Delano Roosevelt
 
Le 24 juillet 1933
(autres textes)


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    Où le président Roosevelt, après avoir mis les banques en banqueroute et en redressement judiciaire, après avoir repris le contrôle de la monnaie par les lois sur les métaux précieux et avoir rendu la prééminence au Congrès sur la Réserve Fédérale pour l'émission monétaire, explique sa politique de relance économique appuyée sur le développement de la consommation intérieure par la reflation monétaire dirigée vers de grands travaux, vers la réorganisation agricole et vers la relance industrielle - laquelle se fera principalement par le biais d'avancées sociales historiques qui inspireront plus tard Léon Blum.

    De l'autre côté de l'atlantique, la terreur s'est installée en Allemagne, où le docteur Hjalmar Schacht, protégé du dirigeant de la banque d'Angleterre Montagu Norman, pilote la politique économique de Hitler et du nouveau IIIème Reich en infligeant au peuple la disparition des libertés publiques, la destruction de la protection sociale, l'euthanasie, et en lançant l'industrie allemande dans la course aux armements (ce qui donnera une impression de relance temporaire) en vue de la seconde guerre mondiale.

    Ainsi, Franklin Delano Roosevelt démontre en 1933 par les premières réussite du New Deal que les politiques d'austérité sont des impasses, alors qu'en Europe s'installent les fascismes nécessaires au durcissement de l'austérité déflationniste exigée par les maîtres britanniques de l'étalon-or et mis en oeuvre par les banques centrales européennes et par les complices de l'Empire dans les nations.

    Bref, la BCE et les dictatures financières qui viennent de s'installer en Grèce, en Italie et bientôt sur la péninsule ibérique, voire en France, suivent ou vont suivre, toutes, la voie qui mena dans les années trente au fascisme économique génocidaire et à la guerre d'extermination - qui n'est que la perfection de la politique d'austérité réclamée par l'Empire en faillite.

    Il est temps, pour la France, Pour l'Europe, que se prépare et s'organise une union résistante des patriotes, prête à en découdre et à battre en brèche la menace existentielle qui est déjà à notre porte, et qui provient, comme en 1907, comme en 1929, du même ventre : la City de Londres et son empire financier.

 

 

 

 Discussion au coin du feu :
Le Plan de Redressement : Réflexions sur les Cent Jours

 

    « Depuis l'ajournement de la session extraordinaire du Congrès, session historique, il y a de cela cinq semaines, je me suis abstenu de propos délibéré de m'adresser à vous pour deux excellentes raisons :

    « Tout d'abord, je pense que nous désirions tous réfléchir à notre aise pour examiner et nous assimiler, par l'esprit, les événements multiples des cent journées qui avaient été consacrées à donner le branle au fonctionnement du « New Deal ».

    « En deuxième lieu, j'avais besoin de quelques semaines pour organiser la nouvelle machine administrative et pour voir les premiers fruits de notre plan mûrement réfléchi.

    « Je crois que cela vous intéressera de m'entendre exposer les principes fondamentaux de mon plan de restauration nationale, afin que vous puissiez vous convaincre que tous les projets et toutes les mesures législatives adoptés depuis le 4 mars, loin d'être une collection de projets hasardeux, prennent place chacun dans un ensemble cohérent et logique.

    « Longtemps avant le jour de l'inauguration, j'avais acquis la conviction que tout effort individuel, local et même fédéral s'il n'était pas coordonné avec les autres, avait échoué et échouerait nécessairement et que, par conséquent, un vaste programme dirigé par le gouvernement fédéral, s'imposait dans la pratique comme dans la théorie. Il fallait avant tout maintenir et fortifier le crédit du gouvernement des Etats-Unis, condition sine qua non du succès de cette politique. Depuis des années, le gouvernement n'avait pu vivre de ses revenus. Nous devions donc ramener immédiatement les dépenses gouvernementales aux limites de ses ressources. C'est ce qu'on a fait.

    « Il peut paraître peu sérieux qu'un gouvernement réduise ses dépenses ordinaires et en même temps prête et dépense des milliards pour l'exécution de mesures exceptionnelles. Mais il n'y a là aucune contradiction, car une grande partie de cet argent a été fourni par de solides emprunts qui seront remboursés au Trésor au cours d'une période de plusieurs années, et pour couvrir le restant de cet argent, nous avons levé des impôts qui paieront les intérêts et rembourseront le capital par fractions.

    « Vous pouvez voir ainsi que nous avons conservé notre crédit intact. Nous avons jeté des fondations de granit en une période de confusion. Le crédit fédéral s'appuie sur une base vaste et sûre. Sur elle repose tout le plan de redressement national.

    « Une autre partie du plan concernait le crédit des particuliers. Vous connaissez aussi bien que moi la crise bancaire et le grand danger qui menaçait les épargnes de nos citoyens. Le 6 mars, toutes les banques nationales étaient fermées. Un mois plus tard les déposants pouvaient disposer des quatre-vingt-dix pour cent des dépôts effectués dans les banques nationales. Aujourd'hui cinq pour cent seulement des dépôts dans les banques nationales restent gelés. La situation des banques d'Etat, bien qu'elle ne repose pas sur un pourcentage tout à fait aussi bon, montre cependant une réduction continuelle des crédits gelés. La situation est bien meilleure qu'on ne pouvait l'espérer, il y a trois mois.

    « Le problème du crédit des individus était beaucoup plus difficile, du fait d'une monnaie mal adaptée: le dollar n'avait plus la même valeur qu'au moment où ils avaient contractés leurs dettes. Aussi un nombre considérable de gens perdaient-ils la possession de leurs fermes et de leurs immeubles, ainsi que tout droit sur ces biens. Vous connaissez tous les mesures financières qui ont été prises pour remédier à ce défaut d'adaptation. Outre la loi de prêt sur les immeubles, on adopta les lois sur l'emprunt agricole et la banqueroute.

    « Ce fut une nécessité vitale de rétablir le pouvoir d'achat par la réduction du fardeau des dettes et des intérêts qui pesait sur nos concitoyens; mais, tandis que nous aidions le peuple à sauver son crédit, il n'était pas moins essentiel, en même temps, de subvenir aux besoins de centaines de milliers de personnes qui, à ce moment même, étaient dans la pire détresse. L'Etat et les municipalités étaient sur le point de cesser leur secours. Nous votâmes pour les aider un budget d'un demi-milliard de dollars; en outre, comme vous le savez, le programme de reboisement, les mesures préventives contre les inondations et l'érosion du sol ont donné un travail pratique et utile à trois cent mille jeunes gens. Les salaires qu'ils gagnent, servent en grande partie à venir en aide à près d'un million de personnes qui constituent leurs familles.

    Dans la même catégorie, nous pouvons ranger à bon droit le grand programme de travaux publics pour lequel on a avancé plus de trois milliards de dollars. Il nous faut insister sur deux points qui concernent l'exécution de ces projets — en premier lieu, nous apporterons toute notre attention à choisir un travail fécond, d'une portée immédiate, des projets utiles, qui ne sentent pas la cuisine électorale; en second lieu, nous espérons que, grâce à ces projets qui après quelques années rapporteront par eux-mêmes, plus de la moitié de cet argent rentrera dans les caisses du gouvernement.

    « Jusqu'ici j'ai parlé des fondations, des mesures indispensables pour rétablir le crédit, pour orienter le peuple dans une nouvelle direction, en secourant les individus en détresse et en leur donnant, grâce à une action gouvernementale, le plus de travail possible.

    « Maintenant, j'en viens aux mesures prises pour orienter définitivement le pays vers la prospérité. J'ai affirmé que nous ne pourrons y arriver dans un pays où une partie des habitants vit dans le luxe, et l'autre dans la misère. Si tous nos concitoyens ont du travail, des salaires et des bénéfices justes, ils pourront acheter les produits de leurs voisins, et les affaires marcheront. Mais si vous enlevez les salaires et les bénéfices à la moitié d'entre eux, l'affaire ne marchera qu'à moitié. Peu importe qu'une partie soit très prospère: ce qu'il faut c'est une prospérité raisonnable pour chacun.

    « Depuis beaucoup d'années, les deux grandes barrières qui s'opposent à une prospérité normale, sont la dépréciation des produits agricoles et le chômage qui paralyse la nation. Ces deux maux ont réduit de moitié le pouvoir d'achat du pays. J'ai promis de prendre des mesures. Le Congrès a pris sa part, lorsqu'il a voté le « Farm Act » (loi agricole) et l'« Industrial Recovery Act » (loi de redressement industriel). Aujourd'hui nous mettons ces deux lois à pied d'oeuvre : elles produiront des résultats si le peuple comprend clairement les objectifs qu'elles s'assignent.

    « En premier lieu le « Farm Act »: il se base sur le fait que le pouvoir d'achat de près de la moitié de notre population dépend du juste prix des produits agricoles. Nous avons eu des produits en beaucoup plus grand nombre que nous n'en consommons ou pouvons en écouler sur un marché mondial effondré. Pour remédier à cette situation, il faut réduire la production. Sans notre aide les fermiers ne peuvent s'entendre pour la réduire. Le « Farm Bill » (loi d'aide aux fermiers) leur donne un système qui leur permettra de ramener leur production à un niveau raisonnable et d'obtenir des prix raisonnables pour leurs récoltes. Je n'ai pas contesté le caractère expérimental de ces mesures mais jusqu'ici nous avons raison de croire qu'elles produiront de bons résultats.

    « II est évident que, si nous pouvons augmenter sensiblement le pouvoir d'achat de dizaines de millions de nos concitoyens qui vivent du fermage et de la répartition des produits agricoles, nous augmenterons considérablement la vente des produits industriels.

    « Cela me permet d'en venir à la mesure finale, qui ramènera l'industrie dans des voies saines.

    « L'automne dernier, à plusieurs reprises, j'ai affirmé avec force que, si l'industrie suit une discipline démocratique librement consentie, la réduction des heures de travail et l'augmentation des salaires permettront aux ouvriers d'acheter le produit de leur travail et de s'en servir. Cela ne peut se faire que si nous permettons et si nous encourageons une action de coopération entre industriels car il est évident que, sans une unité d'action, un petit nombre d'hommes égoïstes, dans tout groupe rival, payera des salaires de famine et exigera de longues heures de travail. Les autres ne pourront que les suivre ou fermer boutique. Nous avons vu les résultats de cette politique qui, depuis quatre ans, nous a entraînés de plus en plus vers l'enfer économique.

    « Il y a un moyen sûr de renverser cette situation: Si tous les patrons, dans tous les groupes rivaux, consentent à payer à leurs ouvriers les mêmes salaires — des salaires raisonnables — et s'ils exigent le même nombre d'heures — un nombre raisonnable — alors l'augmentation des salaires et la réduction des heures de travail ne léseront aucun patron. En outre cette situation est préférable pour le patron au chômage et à des bas salaires, car elle augmente le nombre d'acheteurs de ses produits C'est cette idée si simple qui est à la base du programme de restauration nationale.

    « C'est sur cette idée de collaboration, que nous entreprîmes la lutte contre le chômage. Elle réussira si dans les grandes industries, dans les petites boutiques, dans les grandes villes et les petits villages, on en comprend la nécessité. Il n'y a là rien de compliqué ni de particulièrement nouveau. Cette idée n'est que l'application du principe général suivant lequel dans une société ou dans une nation, des individus groupés peuvent réaliser ce qu'aucun individu agissant en isolé ne pourrait même espérer d'exécuter.

    « Voici un exemple. Nous avons constaté dans le code de l'industrie cotonnière et dans d'autres accords déjà signés, l'abolition du travail des enfants. Je me sens personnellement plus heureux de ce résultat que de tous les autres que j'ai obtenus depuis mon arrivée à Washington. Dans l'industrie textile — industrie dont les membres m'offrirent spontanément leur concours dans un geste magnifique dès que la loi de redressement industriel fut signée — le travail des enfants était un de ces maux qui existait depuis de longues années. Mais aucun patron agissant seul, n'avait pu le faire disparaître. Si un patron ou si un Etat s'y attaquait, les frais que représentait cet effort atteignaient un chiffre si considérable qu'il devenait impossible de rivaliser avec les patrons ou les Etats qui n'avaient pas participé à cette tentative. Il a suffi de cette loi de redressement industriel pour abolir cette chose monstrueuse. Si je vous cite cet exemple, ce n'est pas pour en tirer vanité mais pour vous mettre sur la voie d'efforts même plus grands de collaboration que vous aurez à tenter cet hiver et cet automne.

    « Nous ne devons pas traverser un autre hiver semblable à celui que nous venons de passer. Je ne crois pas qu'un peuple ait jamais supporté avec tant de courage et tant de bonne humeur une saison même à moitié aussi dure. Nous ne pouvons pas demander à l'Amérique de continuer à souffrir de telles misères. Le moment est venu d'entreprendre une action courageuse. La loi sur le redressement industriel nous donne le moyen de vaincre le chômage avec les armes mêmes que nous avons utilisées pour abolir le travail des enfants.

    « Nous avons envoyé à tous les patrons un projet d'accord qui est le résultat de plusieurs semaines de délibérations. Il s'oppose à presque tous les codes précédents des grandes industries. Ce code passe-partout a reçu l'approbation unanime des trois comités que j'ai chargés de l'étudier, comités qui représentent les grands chefs de l'industrie, du travail et des services sociaux. De tous les Etats, affluent des marques d'approbation, ainsi que d'un si grand nombre d'industriels que je puis assurer qu'il convient à tous. C'est un plan — mûrement réfléchi, raisonnable et juste — qui a pour but de mettre immédiatement en oeuvre les plus importants des principes généraux que les codes établissent d'industrie à industrie. Naturellement, il faudra bien du travail d'organisation, bon nombre de séances et de mois avant d'achever et de signer ces codes; d'autre part, nous ne pouvons attendre la mise en oeuvre de tous ces codes. Toutefois le projet que j'envoie à tous les patrons, permettra la mise en marche du programme non pas dans six mois, mais dès maintenant.

    « II y a évidemment un petit nombre de gens, qui pourraient, dans un but égoïste, s'opposer à ce grand plan d'intérêt général. La loi, dans ce cas, prévoit des sanctions. Mais maintenant, je fais appel à la coopération des esprits et des coeurs. Ce sont les seuls instruments que nous emploierons cet été dans notre grande offensive contre le chômage. Mais nous les emploierons jusqu'à l'extrême limite pour protéger contre les obstructionnistes ceux qui adhèrent au plan.

    « En temps de guerre, dans l'obscurité des attaques de nuit, les soldats portent à l'épaule un insigne brillant qui empêche leurs camarades de faire feu sur eux. De même ceux qui coopèrent à notre programme doivent se reconnaître à un simple coup d'oeil. Voilà pourquoi nous avons songé à un insigne d'honneur, un simple dessin portant la devise: « Nous prenons notre part ». Je demande à tous ceux qui se joignent à moi d'étaler bien en vue cet insigne. C'est essentiel à notre dessein.

    « Déjà toutes les grandes industries m'ont proposé des codes qui souscrivent aux principes tendant à la reprise massive du travail. Mais quelque importante que soit cette manifestation de sympathie, le terrain le plus propice pour obtenir des résultats se trouve parmi ces petits patrons qui emploient de une à dix personnes. Ces petits employeurs sont en effet une partie vitale, la moelle du pays; le succès de nos plans repose en grande partie entre leurs mains.

    « Déjà les télégrammes et les lettres affluent à la Maison Blanche — messages de patrons qui demandent qu'on inscrive leurs noms sur le tableau d'honneur. Ils représentent de grandes sociétés, compagnies, corporations et des individus. J'invite tous les employeurs qui ne l’ont pas encore fait, à m'envoyer ou me télégraphier personnellement à la Maison Blanche, et ce sans délai, leur adhésion à mon plan. Je veux faire afficher dans chaque bureau de poste de chaque ville un tableau d'honneur portant les noms de ceux qui se joindront à moi.

    « Je désire profiter de cette occasion pour dire aux vingt-quatre gouverneurs qui sont maintenant réunis en conférence à San-Francisco que, plus que toute autre mesure, le message unanime qu'ils ont adopté au début de la conférence et dans lequel ils promettent l'appui immédiat de leur Etat, a profondément encouragé ce grand mouvement.

    « Aux hommes et aux femmes dont la crainte du chômage assombrissait les jours, je puis maintenant adresser une parole d'encouragement, car les codes et les accords qui ont déjà été approuvés ou qui vont être adoptés, amèneront l'augmentation des salaires et remettront le peuple au travail. Tout patron qui adopte le plan remplit, croyez-le, son rôle, et mérite bien de quiconque travaille pour vivre. Vous comprendrez tout comme moi que si un patron refuse de suivre ce plan et vend ses produits à plus bas prix que son concurrent, c'est au détriment de la prospérité du pays, qu'il réalise cette économie.

    « Lorsque mourut Andrew Jackson, quelqu'un demanda: « au ciel? » et l'on répondit: « II ira s'il le veut ». Si l'on me demande si le peuple américain parviendra à sortir de la crise, je répondrai: « Oui, s'il le veut ». L'essence du plan est la limitation de la semaine de travail par un accord général et le payement d'un salaire juste par un accord général également. Je ne puis garantir le succès de ce plan national, mais le peuple peut le garantir. Je ne crois pas aux remèdes universels mais je crois pouvoir exercer une forte influence sur les forces économiques. Je n'ai aucune sympathie pour les économistes professionnels qui veulent laisser les choses suivre leur cours, et qui prétendent que l'homme ne peut rien faire contre les maux économiques, parce qu'ils ont changé tous les cinq ou dix ans leurs théories sur les lois économiques, mais j'ai gardé ma foi dans la force de l'intérêt commun et dans la force de l'action unifiée du peuple américain.

    « Voilà pourquoi je vous expose le but et les idées qui sont à la base de notre programme de restauration nationale. Voilà pourquoi je prie les patrons de la nation de signer avec moi cette charte commune — de la signer au nom du patriotisme et de l'humanité. Voilà pourquoi je demande aux travailleurs de collaborer avec nous dans un esprit d'entente et d'aide mutuelle. »


Franklin Delano Roosevelt - Discussion au coin du feu - 24 juillet 1933

(Traduction de Pierre Dutray, extraite  de l'ouvrage "Sur la bonne voie (On Our Way)" de F.D.R., 1934, éditions Denoël et Steele)

 

 

 

En anglais :

 


 

After the adjournment of the historical special session of the Congress five weeks ago I purposely refrained from addressing you for two very good reasons.

First, I think that we all wanted the opportunity of a little quiet thought to examine and assimilate in a mental picture the crowding events of the hundred days which had been devoted to the starting of the wheels of the New Deal.

Secondly, I wanted a few weeks in which to set up the new administrative organization and to see the first fruits of our careful planning.

I think it will interest you if I set forth the fundamentals of this planning for national recovery; and this I am very certain will make it abundantly clear to you that all of the proposals and all of the legislation since the fourth day of March have not been just a collection of haphazard schemes but rather the orderly component parts of a connected and logical whole.

Long before Inauguration Day I became convinced that individual effort and local effort and even disjointed Federal effort had failed and of necessity would fail and, therefore, that a rounded leadership by the Federal Government had become a necessity both of theory and of fact. Such leadership, however, had its beginning in preserving and strengthening the credit of the United States Government, because without that no leadership was a possibility. For years the Government had not lived within its income. The immediate task was to bring our regular expenses within our revenues. That has been done. It may seem inconsistent for a government to cut down its regular expenses and at the same time to borrow and to spend billions for an emergency. But it is not inconsistent because a large portion of the emergency money has been paid out in the form of sound loans which will be repaid to the Treasury over a period of years; and to cover the rest of the emergency money we have imposed taxes to pay the interest and the installments on that part of the debt.

So you will see that we have kept our credit good. We have built a granite foundation in a period of confusion. That foundation of the Federal credit stands there broad and sure. It is the base of the whole recovery plan.

Then came the part of the problem that concerned the credit of the individual citizens themselves. You and I know of the banking crisis and of the great danger to the savings of our people. On March sixth every national bank was closed. One month later 90 per cent of the deposits in the national banks had been made available to the depositors. Today only about 5 per cent of the deposits in national banks are still tied up. The condition relating to state banks, while not quite so good on a percentage basis, is shoving a steady reduction in the total of frozen deposits -- a result much better than we had expected three months ago.

The problem of the credit of the individual was made more difficult because of another fact. The dollar was a different dollar from the one with which the average debt had been incurred. For this reason large numbers of people were actually losing possession of and title to their farms and homes. All of you know the financial steps which have been taken to correct this inequality. In addition the Home Loan Act, the Farm Loan Act and the Bankruptcy Act were passed.

It was a vital necessity to restore purchasing power by reducing the debt and interest charges upon our people, but while we were helping people to save their credit it was at the same time absolutely essential to do something about the physical needs of hundreds of thousands who were in dire straits at that very moment. Municipal and State aid were being stretched to the limit. We appropriated half a billion dollars to supplement their efforts and in addition, as you know, we have put 300,000 young men into practical and useful work in our forests and to prevent flood and soil erosion. The wages they earn are going in greater part to the support of the nearly one million people who constitute their families.

In this same classification we can properly place the great public works program running to a total of over Three Billion Dollars -- to be used for highways and ships and flood prevention and inland navigation and thousands of self-sustaining state and municipal improvements. Two points should be made clear in the allotting and administration of these projects -- first, we are using the utmost care to choose labor creating quick-acting, useful projects, avoiding the smell of the pork barrel; and secondly, we are hoping that at least half of the money will come back to the government from projects which will pay for themselves over a period of years.

Thus far I have spoken primarily of the foundation stones -- the measures that were necessary to re-establish credit and to head people in the opposite direction by preventing distress and providing as much work as possible through governmental agencies. Now I come to the links which will build us a more lasting prosperity. I have said that we cannot attain that in a nation half boom and half broke. If all of our people have work and fair wages and fair profits, they can buy the products of their neighbors and business is good. But if you take away the wages and the profits of half of them, business is only half as good. It doesn't help much if the fortunate half is very prosperous -- the best way is for everybody to be reasonably prosperous.

For many years the two great barriers to a normal prosperity have been low farm prices and the creeping paralysis of unemployment. These factors have cut the purchasing power of the country in half. I promised action. Congress did its part when it passed the farm and the industrial recovery acts. Today we are putting these two acts to work and they will work if people understand their plain objectives.

First, the Farm Act: It is based on the fact that the purchasing power of nearly half our population depends on adequate prices for farm products. We have been producing more of some crops than we consume or can sell in a depressed world market. The cure is not to produce so much. Without our help the farmers cannot get together and cut production, and the Farm Bill gives them a method of bringing their production down to a reasonable level and of obtaining reasonable prices for their crops. I have clearly stated that this method is in a sense experimental, but so far as we have gone we have reason to believe that it will produce good results.

It is obvious that if we can greatly increase the purchasing power of the tens of millions of our people who make a living from farming and the distribution of farm crops, we will greatly increase the consumption of those goods which are turned out by industry.

That brings me to the final step -- bringing back industry along sound lines.

Last Autumn, on several occasions, I expressed my faith that we can make possible by democratic self-discipline in industry general increases in wages and shortening of hours sufficient to enable industry to pay its own workers enough to let those workers buy and use the things that their labor produces. This can be done only if we permit and encourage cooperative action in industry because it is obvious that without united action a few selfish men in each competitive group will pay starvation wages and insist on long hours of work. Others in that group must either follow suit or close up shop. We have seen the result of action of that kind in the continuing descent into the economic Hell of the past four years.

There is a clear way to reverse that process: If all employers in each competitive group agree to pay their workers the same wages -- reasonable wages -- and require the same hours -- reasonable hours -- then higher wages and shorter hours will hurt no employer. Moreover, such action is better for the employer than unemployment and low wages, because it makes more buyers for his product. That is the simple idea which is the very heart of the Industrial Recovery Act.

On the basis of this simple principle of everybody doing things together, we are starting out on this nationwide attack on unemployment. It will succeed if our people understand it -- in the big industries, in the little shops, in the great cities and in the small villages. There is nothing complicated about it and there is nothing particularly new in the principle. It goes back to the basic idea of society and of the nation itself that people acting in a group can accomplish things which no individual acting alone could even hope to bring about.

Here is an example. In the Cotton Textile Code and in other agreements already signed, child labor has been abolished. That makes me personally happier than any other one thing with which I have been connected since I came to Washington. In the textile industry -- an industry which came to me spontaneously and with a splendid cooperation as soon as the recovery act was signed, -- child labor was an old evil. But no employer acting alone was able to wipe it out. If one employer tried it, or if one state tried it, the costs of operation rose so high that it was impossible to compete with the employers or states which had failed to act. The moment the Recovery Act was passed, this monstrous thing which neither opinion nor law could reach through years of effort went out in a flash. As a British editorial put it, we did more under a Code in one day than they in England had been able to do under the common law in eighty-five years of effort. I use this incident, my friends, not to boast of what has already been done but to point the way to you for even greater cooperative efforts this Summer and Autumn.

We are not going through another Winter like the last. I doubt if ever any people so bravely and cheerfully endured a season half so bitter. We cannot ask America to continue to face such needless hardships. It is time for courageous action, and the Recovery Bill gives us the means to conquer unemployment with exactly the same weapon that we have used to strike down Child Labor.

The proposition is simply this:

If all employers will act together to shorten hours and raise wages we can put people back to work. No employer will suffer, because the relative level of competitive cost will advance by the same amount for all. But if any considerable group should lag or shirk, this great opportunity will pass us by and we will go into another desperate Winter. This must not happen.

We have sent out to all employers an agreement which is the result of weeks of consultation. This agreement checks against the voluntary codes of nearly all the large industries which have already been submitted. This blanket agreement carries the unanimous approval of the three boards which I have appointed to advise in this, boards representing the great leaders in labor, in industry and in social service. The agreement has already brought a flood of approval from every State, and from so wide a cross-section of the common calling of industry that I know it is fair for all. It is a plan --deliberate, reasonable and just -- intended to put into effect at once the most important of the broad principles which are being established, industry by industry, through codes. Naturally, it takes a good deal of organizing and a great many hearings and many months, to get these codes perfected and signed, and we cannot wait for all of them to go through. The blanket agreements, however, which I am sending to every employer will start the wheels turning now, and not six months from now.

There are, of course, men, a few of them who might thwart this great common purpose by seeking selfish advantage. There are adequate penalties in the law, but I am now asking the cooperation that comes from opinion and from conscience. These are the only instruments we shall use in this great summer offensive against unemployment. But we shall use them to the limit to protect the willing from the laggard and to make the plan succeed.

In war, in the gloom of night attack, soldiers wear a bright badge on their shoulders to be sure that comrades do not fire on comrades. On that principle, those who cooperate in this program must know each other at a glance. That is why we have provided a badge of honor for this purpose, a simple design with a legend. "We do our part," and I ask that all those who join with me shall display that badge prominently. It is essential to our purpose.

Already all the great, basic industries have come forward willingly with proposed codes, and in these codes they accept the principles leading to mass reemployment. But, important as is this heartening demonstration, the richest field for results is among the small employers, those whose contribution will give new work for from one to ten people. These smaller employers are indeed a vital part of the backbone of the country, and the success of our plans lies largely in their hands.

Already the telegrams and letters are pouring into the White House --messages from employers who ask that their names be placed on this special RolI of Honor. They represent great corporations and companies, and partnerships and individuals. I ask that even before the dates set in the agreements which we have sent out, the employers of the country who have not already done so -- the big fellows and the little fellows -- shall at once write or telegraph to me personally at the White House, expressing their intention of going through with the plan. And it is my purpose to keep posted in the post office of every town, a Roll of Honor of all those who join with me.

I want to take this occasion to say to the twenty-four governors who are now in conference in San Francisco, that nothing thus far has helped in strengthening this great movement more than their resolutions adopted at the very outset of their meeting, giving this plan their instant and unanimous approval, and pledging to support it in their states.

To the men and women whose lives have been darkened by the fact or the fear of unemployment, I am justified in saying a word of encouragement because the codes and the agreements already approved, or about to be passed upon, prove that the plan does raise wages, and that it does put people back to work. You can look on every employer who adopts the plan as one who is doing his part, and those employers deserve well of everyone who works for a living. It will be clear to you, as it is to me, that while the shirking employer may undersell his competitor, the saving he thus makes is made at the expense of his country's welfare.

While we are making this great common effort there should be no discord and dispute. This is no time to cavil or to question the standard set by this universal agreement. It is time for patience and understanding and cooperation. The workers of this country have rights under this law which cannot be taken from them, and nobody will be permitted to whittle them away, but, on the other hand, no aggression is now necessary to attain those rights. The whole country will be united to get them for you. The principle that applies to the employers applies to the workers as well, and I ask you workers to cooperate in the same spirit.

When Andrew Jackson, "Old Hickory," died, someone asked, "Will he go to Heaven?" and the answer was, "He will if he wants to." If I am asked whether the American people will pull themselves out of this depression, I answer, " They will if they want to." The essence of the plan is a universal limitation of hours of work per week for any individual by common consent, and a universal payment of wages above a minimum, also by common consent. I cannot guarantee the success of this nationwide plan, but the people of this country can guarantee its success. I have no faith in "cure-alls" but I believe that we can greatly influence economic forces. I have no sympathy with the professional economists who insist that things must run their course and that human agencies can have no influence on economic ills. One reason is that I happen to know that professional economists have changed their definition of economic laws every five or ten years for a very long time, but I do have faith, and retain faith, in the strength of common purpose, and in the strength of unified action taken by the American people.

That is why I am describing to you the simple purposes and the solid foundations upon which our program of recovery is built. That is why I am asking the employers of the Nation to sign this common covenant with me -- to sign it in the name of patriotism and humanity. That is why I am asking the workers to go along with us in a spirit of understanding and of helpfulness.

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