Laurent est actuellement très en pointe sur le Climate-Gate, et nous transmet sa revue de presse du 26 novembre 2009 sur l'affaire des fichiers piratés de l'unité de recherche climatique de l'université d'East Anglia, dirigé par le docteur Phil Jones, et affiliée au Hadley Center, d'où sont sorties toutes les données qui constituent les preuves des rapports du GIEC.
Cette manne documentaire est traitée par les enthousiates du site skyfall, dont le remarquable MiniTax, qui sont sur le pont depuis le début, à traduire et publiciser les emails et les données.
Voici donc cette revue de presse :
La revue de presse à propos du piratage du CRU (Unité de recherche climatique) de l’Université d’East Anglia, unité rattachée au Hadley Centre est très instructive.
Rappelons d’abord brièvement les faits.
Le CRU fournit les données climatiques terrestres aux climatologues du monde entier, notamment à ceux du GIEC. Il a toujours refusé de communiquer les données brutes qu’il collecte partout dans le monde. Il ne diffuse que des données traitées.
Il y a quelques jours ses fichiers informatiques ont été piratés et les données recueillies, notamment un peu plu de mille courriers électroniques échangés entre chercheurs, publiées sur Internet.
Que disent ces mails, dont aucun n’a fait à ce jour l’objet de démenti de la part des auteurs ?
Ces mails révèlent des manœuvres peu reluisantes :
- corruption du processus de relecture par les pairs (peer-revew) et de publication dans les revues à comité de lecture
- manipulation les données
- dissimulation de données soumises à l’obligation de publicité, allant jusqu’à la destruction de preuves dans le cadre d’une enquête de la Chambre des Lords
- affichage d’un consensus de façade
- dénigrements de collègues scientifiques
- refus de donner certaines données aux journaux insuffisamment dociles,
- tentatives d’intimidation pour modifier la ligne éditoriale d’un journal,
- évasion fiscale,
- utilisation curieuse de certains fonds…
Extrait du Wall Street Journal du 21 novembre :
Une lecture partielle des courriels démontre que, dans beaucoup de cas, les climatologues révèlent que leurs propres travaux ne sont pas concluants. Dans d’autres courriels, ils discutent de comment dissimuler des désaccords entre eux afin de présenter une position « unifiée » du changement climatique. Dans au moins un courriel, on conseille à ces climatologues de « renforcer » leurs conclusions au sujet du changement climatique et d’événements climatiques extrêmes parce que les responsables gouvernementaux d’un pays préparaient « un gros événement médiatique ».
Le lundi 23 novembre et le mardi 24, que nous disent les journaux Français ? Presque rien. Contrairement à la presse anglo-saxonne et au journal Suisse Le Temps, ils minimisent l’affaire, cachent à leurs lecteurs les enjeux, en prétendant que tout ça n’est fait que pour torpiller Copenhague. Peut-être, mais ils n’en apportent pas le moindre élément de preuve. D’autres hypothèses sont émises par des gens aussi sérieux que nos brillants journalistes français. Mais, pour s’être trop engagée et s’être mouillée jusqu’au cou, notre presse nationale a du mal à faire machine arrière. Seule Rue 89, qui n’est pas vendue en kiosque et n’est lisible que sur Internet sauve in-extremis le peu d’honneur qui reste au journalisme français.
Qu’est-ce qui fait si peur à nos journalistes ?
Pendant des années les journalistes français :
1° Ont donné la parole exclusivement aux pontes du GIEC (Ils continuent de plus belle depuis lundi).
2° On relayé les communiqués des terroristes de Greenpeace et des incompétents notoires que sont Hulot, Yann Arthus Bertrand et le WWF.
3° N’ont jamais informé leurs lecteurs de la lettre ouverte signée par soixante scientifiques internationaux spécialisés dans des disciplines relatives au climat, adressée le 6 avril 2006 au Premier Ministre canadien, Stephen Harper, contestant les thèses du GIEC, ni du “Report of the nongovernmental international panel on climat change” intitulé en français “C’est la nature, et non l’activité humaine qui détermine le climat”, publié le 3 mars 2008 par un panel international de vingt-quatre scientifiques de haut niveau, ni de la pétition dite de l’Oregon, signées par 9000 docteurs en science. http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-34341953.html
4° N’ont jamais donné la parole au grand climatologue Richard Lindzen. http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-rechauffement-climatique-la-science-sacrifiee-sur-l-autel-de-la-pensee-unique-37873266.html
5° Ont refusé d’écouter Allègre et Courtillot qu’ils ont traités de falsificateurs, agonis d’injures et trainés dans la boue, traitant le premier de vieux fou solitaire et le second de falsificateur. http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-36541957.html
6° N’ont même pas signalé à leurs lecteurs les doutes sérieux que commençaient à émettre quelques solides piliers du GIEC à Genève en septembre dernier. http://laurent.berthod.over-blog.fr/article-36121133.html
7° Ont méprisé leurs lecteurs, dont certains d’une culture scientifique très supérieure à la leur, qui allaient farfouiller un peu plus loin qu’eux.
Aujourd’hui ils ne comprennent pas pourquoi la presse française se meurt.
Laissons, provisoirement, le mot de la fin à Keith Briffa du CRU, dans un e-mail révélé par le piratage :
“Je me suis donné beaucoup de mal pour trouver un équilibre entre les besoins de la science et ceux du GIEC qui ne sont pas toujours les mêmes.”
Bibliographie :
Daily Telegraph
http://blogs.telegraph.co.uk/news/jamesdelingpole/100017393/climategate-the-final-nail-in-the-coffin-of-anthropogenic-global-warming/
Wall Street Journal
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748704888404574547730924988354.html
Rue 89
http://eco.rue89.com/2009/11/23/le-climategate-de-la-recherche-sur-le-rechauffement-127022
Libération
http://www.ecrans.fr/Des-e-mails-pirates-pour-faire,8612.html
Le Nouvel Observateur
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/environnement/le_sommet_de_copenhague/20091123.OBS8555/des_documents_sur_le_rechauffement_climatique_pirates.html
Last, but not least, Le Figaro, s'est enfin fendu d'un article sur l'affaire, bien discipliné, bien dans la ligne :