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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 07:43

 

ECRITS POLITIQUES
FRANKLIN DELANO ROOSEVELT
COMBATS POUR DEMAIN


CHAPITRE PREMIER

 

Démocratie et Liberté

 

 

 

    « NOTRE FERME DESSEIN EST DE PROTÉGER ET DE MAINTENIR LA DEMOCRATIE DANS SA TOTALITÉ »

 

FDR-spech.jpg
    À chaque jour inaugural depuis 1789 le peuple a retrouvé son esprit de sacrifice envers les États-Unis.

     Au Jour Inaugural de Washington, le devoir du peuple était de créer une nation et de s'unifier. Au Jour Inaugural de Lincoln, le devoir du peuple était de sauver l'unité de la nation d'un péril intérieur.
 
    En ce jour, le devoir du peuple est de sauver l'unité de la nation et ses institutions d'un péril extérieur.
 
    Le moment est venu pour nous de nous arrêter un instant au milieu du cours rapide des événements et de faire notre bilan, nous rappeler quelle a été notre place dans l'histoire, redécouvrir ce que nous sommes et ce que nous pouvons être. Si nous ne le faisons pas, nous courons le réel péril de l'inaction.

    La vie des nations n'est pas déterminée par le nombre des années mais par la vitalité de l'esprit humain. La vie d'un homme est de 70 ans, un peu plus, un peu moins. La vie d'une nation est la force de sa volonté à vivre.
 
    Il y a des hommes qui en doutent. Il y a des hommes qui croient que la démocratie comme forme de gouvernement et comme cadre de vie est limitée ou mesurée par une sorte de destin secret et artificiel — que, pour une raison inexpliquée, la tyrannie et l'esclavage sont la vague montante de l'avenir — et que la liberté est une marée descendante.
 
    Mais nous, Américains, savons que ce n'est pas vrai.
 
    Il y a huit ans, quand la vie de cette République semblait paralysée par une terreur mortelle, nous avons prouvé que cela n'était pas vrai. Nous étions dans l'étourdissement d'un choc — mais nous avons agi. Nous avons agi vite, avec audace, et d'une manière décisive.
 
    Ces dernières années ont été des années actives, des années fructueuses, pour le peuple de cette démocratie, car elles nous ont apporté une plus grande sécurité, et, je l'espère, une meilleure compréhension de ce que les buts de la vie ne peuvent s'évaluer en mesures matérielles.

    Cette expérience d'une démocratie qui a survécu à une crise intérieure, qui a rejeté bien des choses mauvaises, qui a construit de nouveaux cadres sur des plans durables, et qui, à travers tout cela, a maintenu la démocratie, est absolument vitale pour notre présent et notre avenir.

    En effet, tout a été fait dans le cadre de la séparation des trois pouvoirs de la Constitution des États-Unis. Les branches coordonnées du Gouvernement continuent à fonctionner librement ; la Déclaration des Droits demeure inviolée. La liberté du vote est complètement maintenue. Les prophètes du déclin de la démocratie ont vu leurs sinistres prédictions réduites à néant.

    La démocratie n'agonise pas. Nous le savons, car nous l'avons vue renaître et gagner du terrain. Nous savons qu'elle est immortelle, car elle repose sur la libre initiative d'hommes et de femmes réunis dans une tâche collective — une tâche entreprise et menée à bien par la libre expression d'une libre majorité.

    Nous le savons, parce que la démocratie, seule de toutes les formes de gouvernement, utilise la pleine force de la volonté éclairée des hommes.

    Nous le savons, parce que la démocratie a construit une civilisation sans limite, susceptible de progrès indéfini dans l'amélioration des conditions de vie.

    Nous le savons, car si nous regardons au fond des choses, nous voyons qu'elle continue à s'étendre sur chaque continent, car elle est la plus humaine et la plus moderne, et en réalité, la moins attaquable de toutes les formes de société humaine.

    Une nation, comme une personne, a un corps, un corps qui doit être nourri, vêtu et logé, entraîné et reposé, d'une façon adaptée aux buts de notre époque.

    Une nation, comme une personne, a un esprit, un esprit qui doit être informé et tenu en alerte, qui doit avoir conscience de lui-même, connaître les espoirs et les besoins de ses voisins, — tous les autres pays qui vivent dans un monde qui va se rétrécissant —.

    Et une nation, comme une personne, a quelque chose de plus profond, quelque chose de plus durable, quelque chose de plus que la somme de tous ses composants, et c'est ce quelque chose qui importe le plus pour l'avenir, qui demande la protection sacrée de son présent. C'est quelque chose qu'il est difficile, presque impossible de désigner par un seul, un simple mot ; et cependant, nous comprenons tous ce qu'elle est — l'âme — la foi de l'Amérique. C'est le produit des siècles. Elle est née au milieu des foules de ceux qui, venus de bien des pays — les uns de classe élevée, mais pour la plupart des gens simples — ont cherché ici, il y a longtemps et récemment, la liberté plus librement.

    L'aspiration à la démocratie n'est pas une nouveauté dans l'histoire humaine, c'est cette histoire elle-même. Elle imprégnait la vie des populations primitives, elle flamboyait à nouveau au Moyen-Age et elle fut inscrite dans la Grande Charte.

    Aux Amériques, son impulsion a été irrésistible. L'Amérique a été le Nouveau Monde dans toutes les langues, non pas parce que ce continent a été une terre nouvellement découverte, mais parce que tous ceux qui sont venus ici croyaient créer sur ce continent une vie nouvelle — une vie qui serait nouvelle par la liberté.

    Sa vitalité était inscrite dans notre propre pacte de Mayflower, dans la Déclaration d'Indépendance, dans la Constitution des Etats-Unis et dans le Discours de Gettysburg.

    Ceux qui sont venus les premiers ici pour atteindre les buts de leurs désirs et les millions qui les ont suivis, et la race qui en est issue, n'ont pas cessé d'avancer constamment et conséquemment vers un idéal qui, lui-même, a gagné du terrain, en taille et en précision, à chaque génération.


 

    L'AME ET LA FOI DU PAYS

 

    Les aspirations de la République ne peuvent admettre pour toujours ni une pauvreté imméritée, ni une richesse égoïste.

    Nous savons que nous avons encore un long chemin à parcourir, nous savons que nous devons encore accroître la sécurité, les chances et le savoir de chaque citoyen, dans la mesure que justifient les ressources et les possibilités du pays.

    Mais ce n'est pas assez que de réaliser ces seuls buts. Ce n'est pas assez que de vêtir et de nourrir le corps de ce pays, que de former et alimenter son esprit. Car il y a aussi l'âme. Et, des trois, le plus important, c'est l'âme.

    Sans le corps et l'esprit, comme chacun sait, le pays ne pourrait vivre.

    Mais si l'âme de l'Amérique était tuée, même si son corps et son esprit continuaient à vivre réfugiés dans un monde étranger, l'Amérique que nous connaissons serait morte.

    Cette âme — cette foi — nous parle dans la vie quotidienne, souvent d'une façon dont nous ne nous en apercevions pas parce qu'elle nous semble évidente. Elle nous parle ici dans la capitale de cette nation. Elle nous parle par les modes de gouvernement indépendants de 48 Etats. Elle nous parle dans nos provinces, dans nos villes et nos cités, nos villages. Elle nous parle des autres nations de l'hémisphère et de celles de l'autre côté des mers, celles qui sont en esclavage, comme celles qui sont libres. Quelquefois nous n'entendons pas ou ne prenons pas garde à ces voix de liberté, parce que pour nous la jouissance de notre liberté est une vieille, bien vieille histoire.

    La destinée de l'Amérique a été proclamée en des paroles prophétiques par notre premier Président dans son premier Discours inaugural, en 1789, en des mots qui semblent presque faits pour la présente année 1941 :

    « La conservation de la flamme sacrée de la liberté et le sort du mode républicain de gouvernement sont, à juste titre, considérés comme : …profondément ….et en définitive voués dans l'expérience confiée aux mains du peuple américain. »

    Si nous perdons cette flamme sacrée, si nous la laissons étouffer par le doute et la crainte, alors nous rejetterons la destinée pour laquelle Washington s'est battu si vaillamment et pour laquelle il a triomphé. La conservation de l'âme et de la foi du pays fournit et fournira la justification la plus évidente des sacrifices que nous pouvons faire pour la défense nationale, quels qu'ils soient.

    Face à des périls que nous n'avons encore jamais rencontrés, notre ferme dessein est de protéger et de continuer toute la démocratie.

    Pour cela, nous unissons l'âme de l'Amérique et la foi de l'Amérique.

    Nous ne reculons pas. Il ne nous suffit pas de nous maintenir. En Américains, nous allons de l'avant pour le bien de notre pays, avec la volonté de Dieu.
 


Franklin Delano Roosevelt



...à suivre : Chapitre premier - Seconde partie

 

 

 
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