12 novembre 2007
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07:48
L'écrivain Vaclav Klaus est président de la République Tchèque.
La recherche du bonheur, vous l'avez sûrement remarqué, bataille ferme sur la question du réchauffement climatique. Ce n'est pas une marotte mais une question fondamentale qui concerne l'avenir de tous. Ce sujet aborde les notions de progrès, de développement, d'apartheid technologique, de malthusianisme, d'optimisme ou de pessimisme culturel.
Aujourd'hui, c'est Vaclav Klaus qui amène un peu d'eau à notre moulin.
Aujourd'hui, c'est Vaclav Klaus qui amène un peu d'eau à notre moulin.
3 juillet 2007
Nous vivons une époque bien curieuse. Il suffit d'un hiver exceptionnellement doux, et ce en dépit du fait que la température globale n'a augmenté que de 0.6 pour cent au cours du 20ème siècle, pour que les environnementalistes et leurs disciples suggèrent des mesures radicales afin de faire quelque chose à propos du climat, et de le faire immédiatement.
L'année passée, le film documentaire d'Al Gore a été diffusé dans les salles de cinéma du monde entier, le rapport britannique Stern (étant plus ou moins celui de Tony Blair), a été publié, le 4ème rapport du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC) des Nations Unies a été émis, et le sommet du G8 a annoncé son ambition de faire quelque chose à propos du climat. Les êtres rationnels et épris de liberté doivent réagir. Les règles du politiquement correct sont strictes et une seule vérité nous est imposée. Le reste est dénoncé. Ce n'est pas la première fois que cela arrive dans l'histoire de l'humanité.
L'auteur Michael Crichton l'a clairement dit : « le plus grand défi auquel le genre humain fait face est celui de distinguer la réalité de la fabulation, la vérité de la propagande ». Je partage le même sentiment car le débat autour du réchauffement climatique est devenu un exemple typique du défi opposant vérité et propagande. Il faut du courage pour s'opposer à la « vérité établie », et ce bien que de nombreuses personnes, y compris des scientifiques de renommée mondiale, perçoivent la question du changement climatique de façon totalement différente.
Pour quelqu'un qui a vécu sous le communisme pendant la plus grande partie de sa vie, je me sens obligé de dire qu'à mon sens, la plus grande menace actuelle pour la liberté, la démocratie, l'économie de marché et la prospérité réside dans l'environnementalisme combatif et non dans le communisme. Cette idéologie veut remplacer l'évolution libre et spontanée de l'espèce humaine par une sorte de planification centrale (et maintenant globale).
Les environnementalistes réclament une action politique immédiate parce qu'ils ne croient pas à l'impact positif de la croissance économique sur le long terme et ignorent à la fois le progrès technologique dont les générations futures vont immanquablement bénéficier, et le fait avéré que plus une société est riche, meilleure est la qualité de l'environnement. Ce sont des malthusiens pessimistes.
Les scientifiques devraient nous aider et prendre conscience des effets politiques de leurs opinions scientifiques. Ils se doivent d'exposer leurs convictions politiques et morales et de reconnaître à quel point ces dernières ont affecté leur sélection et leur interprétation des preuves scientifiques.
Y a-t-il un sens à parler du réchauffement de la Terre si on replace le sujet dans le contexte de l'évolution de la planète sur des centaines de millions d'années ? Tout enfant a abordé à l'école le sujet des variations thermiques, les périodes glaciaires et le climat beaucoup plus chaud à l'époque du Moyen Âge. Chacun d'entre nous a remarqué que même sur l'étendue de sa propre vie des fluctuations de température surviennent (dans le sens de la hausse ou de la baisse).
Grâce à l'avancée technologique, à l'augmentation de la richesse disponible, à la rationalité des institutions et à la capacité des pays à s'organiser eux-mêmes, le degré d'adaptation du genre humain a augmenté de façon manifeste. Cette adaptabilité va continuer à augmenter et va permettre de solutionner n'importe quelles conséquences potentielles liées à des changements climatiques modérés.
Je suis d'accord avec le professeur Richard Lindzen du MIT quand il dit que « les générations futures se demanderont avec une stupéfaction embarrassée pourquoi le monde développé du début du 21ème siècle a succombé à un vent de panique du fait d'une augmentation moyenne des températures de quelques dixièmes de degrés. Elles se demanderont comment il a été possible d'envisager de renverser l'âge industriel au nom de projections informatiques hautement incertaines et d'une succession de déductions invraisemblables ».
La question du réchauffement climatique concerne plus les sciences sociales que les sciences naturelles et concerne plus l'homme et sa liberté que des fluctuations de la température moyenne de quelques dixièmes de degrés Celsius.
Vaclav Klaus
Source: ici
A lire aussi, le discours le discours de Vaclav Klaus à la conférence de l’ONU sur le changement climatique, le 24 septembre 2007, ici.
Et pour terminer, cette depêche toute fraîche:
Vaclav Klaus fait part de ses doutes sur le réchauffement
Vaclav Klaus fait part de ses doutes sur le réchauffement
BERLIN, 11 novembre (Reuters) - Le président tchèque, le conservateur Vaclav Klaus, déclare, dans une interview à paraître lundi, que le réchauffement climatique est un fait peu étayé, exploité par les hommes politiques, les journalistes et les scientifiques à leur avantage.
"Le débat injuste et irrationnel à propos du réchauffement climatique me dérange vraiment. Cette question prend de plus en plus la forme du conflit idéologique majeur de notre époque. Le mouvement de protection du climat représente une nouvelle idéologie", déclare-t-il dans cet entretien accordé au magazine économique allemand WirtschaftsWoche.
Klaus affirme avoir reçu les félicitations de nombreux dirigeants après son discours du 24 septembre, lors d'une conférence de l'Onu, dans lequel il relativisait la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique.
"Je ne suis pas seul. Je n'ai pas été applaudi à l'issue de mon discours à la conférence sur le climat de New York, mais après, plusieurs chefs de gouvernements sont venus me féliciter", a-t-il assuré, refusant toutefois de nommer ces dirigeants.
Le président tchèque tient à préciser dans l'interview qu'il ne met pas en question l'existence du réchauffement climatique, ni même l'implication de l'activité humaine dans ce phénomène, mais il estime cependant que ce rôle est marginal.
"Le débat injuste et irrationnel à propos du réchauffement climatique me dérange vraiment. Cette question prend de plus en plus la forme du conflit idéologique majeur de notre époque. Le mouvement de protection du climat représente une nouvelle idéologie", déclare-t-il dans cet entretien accordé au magazine économique allemand WirtschaftsWoche.
Klaus affirme avoir reçu les félicitations de nombreux dirigeants après son discours du 24 septembre, lors d'une conférence de l'Onu, dans lequel il relativisait la responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique.
"Je ne suis pas seul. Je n'ai pas été applaudi à l'issue de mon discours à la conférence sur le climat de New York, mais après, plusieurs chefs de gouvernements sont venus me féliciter", a-t-il assuré, refusant toutefois de nommer ces dirigeants.
Le président tchèque tient à préciser dans l'interview qu'il ne met pas en question l'existence du réchauffement climatique, ni même l'implication de l'activité humaine dans ce phénomène, mais il estime cependant que ce rôle est marginal.